Dissoudre la camera obscura

(à venir)

La conception de la lumière comme rayonnement a exercé une influence sur nos représentations visuelles, en particulier dans le monde occidental, où s'est développée une pensée géométrique, avec la perspective, le point de fuite, qui ont eu un impact significatif sur la manière dont nous percevons, conceptualisons et représentons les phénomènes visuels. Pour saisir et reproduire des images, les appareils optiques que sont caméras et projecteurs sont conçus conformément à cette observation de la nature directionnelle de la lumière. Ce projet de recherche artistique entend plonger dans les fondements des médias visuels en se penchant sur le modèle de la camera obscura, qui peut être considéré comme l'ancêtre commun ou le prototype de toutes les caméras communément utilisées, qu'elles soient analogiques ou numériques. Le projecteur, ainsi que la salle de projection, sont également basés sur le même modèle conceptuel, bien qu'avec une inversion (la caméra est caractérisée par un cône de lumière entrant, le projecteur par un cône de lumière sortant). La camera obscura est également souvent utilisée comme métaphore de la psyché, traduisant la relation entre le monde intérieur du sujet et le monde extérieur de l'objet : agissant comme un prototype, et potentiellement comme un archétype, elle incarne cette dynamique en engageant une dialectique entre ces deux réalités. Cette recherche se situe à l'intersection de plusieurs champs disciplinaires, notamment l'archéologie des médias, l'expanded cinema, la (post-)photographie et les épistémologies (éco-)féministes. Elle adopte un point de vue féministe qui remet en question la dichotomie conventionnelle entre sujet et objet, en embrassant des notions telles que l'intrication, l'intra-action, les savoirs situés, la diffraction, le toucher ainsi que des préoccupations écologiques portant sur les plantes et l'océan, qui ont le potentiel de liquéfier la rigidité des rayons lumineux et de dissoudre le modèle de la camera obscura.

Sciences et fictions de l'humain

Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains, 2023-2026

Conception et coordination : Olivier Perriquet, Alain Fleischer

Situant ses recherches à l'intersection de l’art, de la philosophie, de la science et de la technologie, ce programme prolonge les réflexions du programme « L'humain qui vient » en invitant des artistes, des membres des domaines académiques scientifiques, philosophiques et littéraires à réfléchir à ce que l'on entend aujourd'hui par « humain » dans sa capacité à imaginer, à créer, à inventer, au sein d’une époque marquée par des transformations technologiques sans précédent et des crises globales défiant de manière inédite la raison humaine. L’initiative se fonde sur l’intuition que la science et la fiction sont intrinsèquement liées par leurs désirs de savoir et d’imagination, de découverte et d’invention. Cette démarche invite à envisager les crises du temps présent sous un nouvel angle, grâce aux approches spéculatives et artistiques, et tout particulièrement à travers le prisme de la fiction. La science-fiction, en particulier, est vue comme un point d'entrée pertinent pour cette exploration en ce qu'elle a souvent anticipé et élargi les interrogations cruciales de notre temps. Le projet propose d’interroger toutes les formes de fiction qui entretiennent des liens avec la science et la philosophie. Il s’agit d’explorer l’étendue de notre appréhension de l'humain, en soulignant l'importance du rôle critique des artistes et des philosophes.

Institutions : Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay, Centre Pompidou, Bibliothèque publique d'information, Centre International d'Etude de la Philosophie Française Contemporaine, IRCAM, Université de Lille, INRIA.

Mondes Visuels

Ecole Media/Art de Chalon-sur-Saône, 2019-2023

Conception et coordination : Olivier Perriquet

Mondes Visuels est un programme transdisciplinaire s’intéressant à la multiplicité des phénomènes visuels et à la variété de leurs modes de production et de perception, chez les êtres vivants, au sein des systèmes de vision artificielle et dans les interactions entre les uns et les autres. Il est animé par un nombre important d’intervenant·e·s dont la contribution prend à chaque fois la forme d’une conférence suivie d’un travail avec un groupe d’étudiant·e·s et par l’accueil annuel de plusieurs artistes, qui sont amené·e·s à prendre une part active à la conduite des activités de recherche. Une restitution plastique et théorique de dimension internationale est prévue pour l’été 2023.

WEB https://visualworlds.net Intervenant·e·s : Paula Albuquerque, Gemma Anderson, Damien Baïs, Yann Beauvais, Davide Bertocchi, Lucien Bitaux, Sarah Brown, Jérémie Brugidou, Julien Clauss, Cindy Coutant, Magali Daniaux, Daniela De Paulis, Stéphane Degoutin, Jean-Marc Delannoy, Ferdinand Dervieux, Bertrand Dezoteux, Evelina Domnich, Lambert Dousson, Guillaume Dumas, Justine Emard, Emmanuel Fara, Ivana Franke, Sarah Garcin, Danielle Garrison, Dmitry Gelfand, Laurent Goldring, Nicolas Gourault, Joris Guibert, Jared Hawkey, Ilanit Ilouz, Thomas Köner, Rosemary Lee, David Lemaréchal, Alice Leroy, Annie Leuridan, Eric Maestri, Julien Maire, Bernard Maitte, Nicolas Malevé, Hélène Marcoz, An Mertens, Ina Mihalache, Boris Nordmann, Sofia Oliveira, Cédric Pigot, Perig Pitrou, Cédric Poulain, Xavier Querel, Joost Rekveld, Gaëlle Rouard, RYBN, belit sağ, Vinod Saranathan, Alessandro Sarti, Claire Sergent, Silvi Simon, Christine Vadrot, Fred Voisin, Gwenola Wagon, Shang Lin Wu. Jeunes artistes participant au programme : Julie Carré (2022-23), Théo Chikhi (2020-23), Emma Cozzani (2020-21), Hsiao-Mei Hsu (2022-23), Léa Laforest (2019-23), Manon Maës (2020-23), Valeriya Malinova (2022-23) et Marion Phalip (2020-21). Le programme bénéficie du soutien de la Direction générale de la création artistique au Ministère de la Culture.

L'humain qui vient

Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains, 2018-2022

Conception et coordination : Alain Fleischer, Olivier Perriquet, Raphael Zagury-Orly

Qu'appelons nous aujourd'hui l'humain ? L'humain aura toujours été défini à partir de son évolution et de son devenir historique propre. Mais notre contemporanéité lui aura-t-elle infligé un bouleversement tel qu'il déborde et dépasse son devenir historique lui-même ? Autrement dit, nous tenons-nous aujourd'hui devant une métamorphose, un « point tournant », où l'humain se voit radicalement transformé et porté vers un autre que lui-même – tout autre que la définition, la détermination, l'identité déployées dans et par son histoire propre ? Assistons-nous aujourd'hui à une transfiguration telle que la distinction traditionnelle entre l'être et le devenir de l'humanité se voit résolument surpassée ? La figure de « l'humain qui vient » excède-t-elle – et en quel sens ? – la détermination essentialiste et humaniste de l'humain ?

Participant·e·s : Sam Bourcier, Antonio Casilli, Pierre-Antoine Chardel, Grégory Chatonsky, Shu Lea Cheang, John Crowley, Hugo Deverchère, Sylvia Ekström, Alain Ehrenberg, Félix Heidenreich, Ismaël Joffroy Chandoutis, Maël Montévil, Lucien Raphmaj, Jean Rolin, David Rudrauf, Anne Simon, SMITH, Jean-Philippe Uzan, Antoine Volodine, Nicolas de Warren, Benjamin Weil, Olivier Zeitoun EXPOSITION & SYMPOSIUM @ FRESNOY 2020 https://fluidites.lefresnoy.net https://youtube.com/watch?v=P-OenyAMx-U EXPOSITION & SYMPOSIUM @ UNESCO 2022 LHumainQuiVient_Fresnoy_UNESCO_2022.pdf

Rec: Haw Par Villa

National University of Singapore, depuis 2018

Conception et coordination: Olivier Perriquet, Eric Kerr

Construit à l'origine dans les années 1930, le Jardin du Baume du Tigre de Singapour (aka. Haw Par Villa) est un patchwork de mythologies, d'instructions religieuses et de contes moraux incarnés par des sculptures, des dioramas et des jardins. Ce projet utilise la photogrammétrie comme technique centrale pour créer un ensemble de miniatures dématérialisées à partir du jardin. Cette technique se présente a priori comme un dispositif d'enregistrement, qui a la capacité de répliquer littéralement un même objet : le « re » dans 'recording'. Le jardin lui-même est déjà un enregistrement – un condensé de mythologies, de folklore, de légendes, de croyances, de vies et de choses – qui a subi des changements au fil du temps. Certains éléments ont été perdus à jamais, d'autres ont dépéri ou ont été remis à neuf : le caractère palimpseste du jardin évoque la manière dont la mémoire biologique se constitue chez les individus. Plus fondamentalement, la photogrammétrie est un média, au sens où l’entend Friedrich Kittler, comme la photographie ou le cinéma, qui ne se contente pas de copier la réalité mais la médiatise et la renvoie sous cette forme médiatisée. Partant du principe que les choses naissent, existent, meurent et persistent sous différentes formes, ce projet explore la manière dont le transfert de Haw Par Villa dans le monde virtuel traduit le jardin en un monde différent, préservant et supprimant certains de ses attributs, mais ajoutant également de nouvelles conotations qui émanent de la technologie utilisée. Les scènes 3D brutes produites par photogrammétrie sont énigmatiques et ambiguës. Sont-elles des vestiges archéologiques ? Des formes futuristes ? Ce projet exploite les artefacts que peuvent engendrer une mauvaise résolution, l'occlusion et le fouillis, le bruit et les infidélités, et leur potentiel évocateur.

DOCUMENTS RecHPV.pdf RecHPV-Samples.pdf 2018 | Haw Par Villa: An Eidetic Prosthesis https://internetloreasia.hotglue.me/?Eric_K_OlivierP/ 2021 | Opticity and hapticity in photogrammetry https://stereoimmersivemedia.ulusofona.pt/olivier-perriquet-and-eric-kerr 2021 | Thinking about Haw Par Villa through Digital Folklore and Photogrammetry https://youtube.com/watch?v=_t72RzFj_-0 EXTRAITS VIDEO ▸ https://vimeo.com/groups/589041 Etudiant·e·s impliqué·e·s dans le programme: Lee Mun Yee, Marcus Jeremiah Choo. Le programme est soutenu par le Centre National de Cinematographie (CNC/DICRéAM) et l'Université Nationale de Singapour (Asia Research Institute).

L'incertitude des formes

Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains, 2014-2017

Conception et coordination : Olivier Perriquet sur invitation d'Alain Fleischer

Les progrès scientifiques et techniques offrent aujourd'hui de nouvelles et nombreuses possibilités de concevoir et de créer des formes auparavant impossibles à imaginer ou à réaliser : imagerie numérique et infographie (par exemple pour les représentations fractales), stéréo lithographie, numérisation 3D (pour les objets en volume), etc. Ces techniques contemporaines deviennent une source d'inspiration pour les créateurs, qui s'interrogent également sur leur sens et leurs usages. Les formes ne sont pas toujours des phénomènes aux contours réguliers, stables et bien définis. La fumée, les nuages, les vagues nous apparaissent comme des formes, alors que la matière qui les constitue est en constante évolution. Les formes, telles que nous les concevons aujourd'hui, sont très souvent le résultat d'un processus. L'extraordinaire diversité des manifestations vivantes en est un exemple frappant. Existe-t-il des formes sans nom et, inversement, le langage est-il capable d'émettre des énoncés qui ne se réfèrent à aucune forme ? Si nous persistons à reconnaître, lorsqu'ils se présentent à nous, une chaise, un oiseau, un triangle, la mélodie d'une chanson, le timbre d'une voix familière, la présence d'un animal immobile à l'orée d'un bois, l'émotion invisible sur le visage de notre interlocuteur, n'est-ce pas parce que nous sommes entraînés et prédisposés à les percevoir ? Et si le sujet n'était plus nécessairement un être humain mais un animal, une plante, un algorithme, une intelligence artificielle ?

DOCUMENTS perriquet-palais-2017-fr.pdf Participant·e·s : Ada Ackerman, Hicham Berrada, David Chavalarias, Julien Clauss, Joseph Cohen, Jean-Paul Delahaye, Daniel Dobbels, Guillaume Dumas, Ramy Fischler, Alain Fleischer, Emmanuel Guez, Bidhan Jacobs, Annick Lesne, Catherine Malabou, Jonathan Pêpe, Jacques Perconte, Catherine Perret, Olivier Perriquet, Arnaud Petit, Jean-François Peyret, Alain Prochiantz, Philippe Rahm, SMITH, Jean-Philippe Uzan, Raphael Zagury-Orly. Institutions : Institut Henri Poincaré, Institut des systèmes complexes, Laboratoire « Matière et Systèmes complexes » de l'université Paris Diderot, Laboratoire de physique théorique de la matière condensée de l’université Pierre et Marie Curie, Laboratoire CRISTAL de l’université Lille 1, Palais de Tokyo, Collège de France. EXPOSITION & CATALOGUE @ PALAIS DE TOKYO 2017 https://palaisdetokyo.com/fr/evenement/le-reve-des-formes https://palaisdetokyo.com/produit/magazine-palais-25/ SYMPOSIUM & ACTES @ COLLEGE DE FRANCE 2017 https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/colloque/le-reve-des-formes-arts-sciences-cie https://seuil.com/ouvrage/le-reve-des-formes-alain-fleischer/9782021420166 Le programme est soutenu par la Fondation Carasso.

A Moeda (The Coin)

CADA & ZDB (Lisbonne) + Broken Dimanche Press (Berlin) + FACT (Liverpool), 2013-2016

Conception et coordination : CADA (Sofia Oliveira & Jared Hawkey), Olivier Perriquet

A Moeda (The Coin) est une application gratuite sur téléphone mobile qui engage une réflexion sur l'émergence de machines autonomes dans l'Internet des objets. A Moeda (The Coin) est un artefact numérique, un objet semi-autonome qui passe d'un hôte humain à un autre, motivé par le désir de « rentrer chez soi », influencé par une combinaison de forces individuelles, sociales et géophysiques. Les hôtes humains se demandent dans quelle mesure les mouvements du « coin » sont définis par leur comportement ou par le libre arbitre de ce dernier. L'être humain entre en relation avec les « coins » par le biais d'une application. Chaque téléchargement crée un unique « coin » associé à un utilisateur humain, créant ainsi une équipe humain/coin. A Moeda (The Coin) présente un modèle qui symétrise cette relation : les humains sont des véhicules pour les « coin », tout autant que les « coin » des véhicules pour les humains. Le projet pose les questions suivantes : comment imaginons-nous partager la vie quotidienne avec des machines semi-autonomes et quel degré d'autonomie sommes-nous prêts à laisser aux objets ?

A Moeda (The Coin) est une œuvre d'art numérique créée et développée par CADA. Une première version logicielle (2013-14) a été soutenue par la Direction générale des arts portugaise. En 2015, le projet a reçu un financement européen pour étendre ses activités avec deux partenaires européens, Broken Dimanche Press (BPD, DE) et FACT (Foundation for Arts and Creative Technology, UK). Lors d'ateliers impliquant des artistes à Berlin et Liverpool, le projet a permis de développer deux nouvelles éditions du logiciel centrées sur chacune des deux villes pour capter et exprimer la dimension culturelle de ces villes européennes. L'œuvre a été publiée sous forme d'application mobile gratuite dans trois éditions de ville au cours de l'automne 2016, et promue lors d'événements de lancement à Berlin, Liverpool et Lisbonne. WEB https://cada1.net/works/a-moeda-the-coin/ PUBLICATION A_MOEDA_The_Publication_Ebook.pdf Le programme est soutenu par Creative Europe.

Comparative analysis for RNA secondary structures (CARNAC)

Laboratoire d'Informatique Fondamentale de Lille / CNRS, 2003

Thèse de doctorat en bioinformatique sous la direction de Pr Max Dauchet et Pr Hélène Touzet

Approche algorithmique pour la prédiction de la structure secondaire des ARN

Les travaux présentés dans cette thèse se placent dans le cadre des recherches informatiques liées à la génétique (bioinformatique) et concernent plus précisément la prédicition de la structure secondaire des ARN. Les Acides RiboNucléiques (ARN) sont des polymères qu'on peut considérer comme des longues chaînes de bases symbolisées par les lettres A, U, C, G. Ces chaînes se replient dans l'espace de manière spécifique à chaque séquence et adoptent une forme globulaire compacte. La modélisation de la structure peut être hierarchisée en niveaux de précision croissante: structure primaire (la séquence des bases), secondaire/tertiaire (le graphe des appariements entre bases), tridimensionnelle (la forme spatiale de la molécule). La prédiction de la structure tridimensionnelle étant hors de portée à l'heure actuelle pour des molécules de cette taille, les méthodes de prédiction se sont majoritairement concentrées sur la structure secondaire. Il existe principalement deux types d'approche selon qu'on considère une unique séquence ou un ensemble de séquences homologues. La première approche s'appuie sur le principe thermodynamique affirmant que la molécule doit être dans son état d'énergie libre minimal. La seconde tire parti, à l'aide d'un grand nombre de séquences, des mutations qu'elles ont subi au cours de l'évolution. Ces méthodes sont mal adaptées au contexte actuel où l'on découvre de nouvelles petites familles d'ARN structurés. Des méthodes hybrides procédant des deux approches ont donc vu le jour pour pouvoir s'appliquer à un petit nombre de séquences. CARNAC, la méthode que nous proposons, appartient à ce nouveau groupe d'algorithmes. Nous montrons où elle se place par rapport à toutes ces méthodes et nous donnons des résultats expérimentaux.

DOCTORAT EN BIOINFORMATIQUE https://theses.fr/2003LIL10117 PUBLICATIONS https://researchgate.net/profile/Olivier-Perriquet SOFTWARE (CARNAC) https://bioinfo.lifl.fr/carnac/

Jeux de stratégie

jeux, 2001-2010

Exominos, 2009 Les Exominos sont en quelque sorte un Hyper-Jeu, c’est à dire un jeu à partir duquel on peut inventer de nouveaux jeux, un peu comme les dominos ou les cartes. Le nom « exo-mino » évoque un jeu de dominos un peu exotiques mais il provient aussi des deux configurations alternatives qu’on peut former avec les pièces : EXO et ENDO. Le jeu est composé de 21 jetons carrés numérotés de 1 à 21 pouvant être orientés de quatre façons, de 2 jokers qu’on peut orienter de deux façons, et d’1 white, non-orientable. EXOMINOS exominos.pdf Terminus, 2005 Terminus est un jeu bien réel (encore que le gameplay soit un peu limité) qui parodie le style ultra-formel de Bourbaki. TERMINUS terminus.zip Alpha (aka psychopathe), 2001 Les joueurs d'Alpha (α) possèdent quatre types de pièces, qui portent des noms évoquant un univers psychiatrique : le psychopathe est la pièce maîtresse, qu'il s'agit de capturer, les délateurs et infirmiers servent à la capture, et les psychologues à contraindre les mouvements de l'adversaire en paralysant ses pièces. La dénomination donne simplement un ton plaisant au jeu et aide à en retenir les règles, la singularité d'α réside avant tout dans son mode de capture inhabituel et dans son plateau, inspiré de la géométrie non-Euclidienne. 2010 | BRIDGES ART EXHIBIT @ PÉCS, HUNGARY http://gallery.bridgesmathart.org/exhibitions/2010-bridges-conference/paul-mcguire 2010 | ECHOTROPE @ UNIVERSITY OF NEBRASKA OMAHA, USA https://unothegateway.com/new-exhibition-to-showcase 2008 | PRIMÉ AU 27E CONCOURS DU CENTRE NATIONAL DU JEU https://fr.wikipedia.org/wiki/Concours_de_créateurs_de_jeux_de_Boulogne-Billancourt#2008_-_27e_Concours ALPHA / PSYCHOPATHE alpha.zip

Théorie des catégories et Algèbre polynomiale

Université de Lille 1, 1999

Mémoire de DEA en mathématiques sous la direction de Pr Manfred Hartl

Square ringoid

Toute l'algèbre classique s'est développée autour du concept de morphisme : lorsqu'on travaille avec des structures, il est naturel d'imposer aux applications de respecter ces dernières. Si l'on considère l'une des structures les plus simples, celle de groupe, et qu'on se restreint aux groupes abéliens, c'est à dire aux Z-modules, la notion de morphisme coïncide avec celle d'application Z-linéaire. Généraliser nous amène aux applications polynomiales : cette notion a été définie et étudiée par Passi dans le cas où seul le groupe d'arrivée est abélien. Par ailleurs, si les groupes sont munis de structures supplémentaires, en l'occurrence s'ils sont respectivement le groupe additif d'un espace vectoriel et celui du corps de base, nous sommes ramenés en degré deux à la notion classique de forme quadratique, et à une approche linéaire via leur forme polaire. Un des résultats de ce mémoire est la généralisation en degré deux au cas où le groupe d'arrivée n'est plus abélien : on parle de morphismes quadratiques. Ces développements interviennent en topologie algébrique, notamment dans la détermination de la structure des espaces de Moore, et dans la théorie des groupes nilpotents : il existe en effet un lien étroit entre les morphismes quadratiques et les groupes nilpotents de classe deux. On peut penser que les applications polynomiales de degré n sont à mettre en rapport avec les groupes nilpotents de classe n. Par ailleurs on assiste à un intérêt croissant pour les foncteurs polynomiaux définis par Eilenberg et Mac Lane vers les années 50, au tout début des catégories. La majeure partie du mémoire se déroule dans un cadre catégoriciel et cette première approche invite à replacer l'algèbre linéaire dans un cadre plus vaste : celui de l'algèbre « polynomiale ».